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DECEMBRE
2002
MEDITATION
DE
NOUVELLES PRIORITÉS
"Comportez-vous
entre vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ..."
Ph 2.5
Voilà les paraboles d'introduction
du merveilleux cantique de l'Église primitive que nous
lisons dans l'épître de Paul aux Philippiens au
chapitre 2 les versets 6 à 11.
Grâce à ces paroles l'hymne devient plus qu'un beau
cantique qu'on chanterait à plusieurs voix, l'hymne devient
plus qu'un énoncé théologique bien ficelé
qui nous rappelle le chemin de l'abaissement de Jésus-Christ
et le chemin de glorification que le Père lui a offert
; l'hymne devient une règle de conduite, une aide précieuse
pour grandir sur la route de la sanctification. Paul nous rappelle
une vérité fondamentale que nous rencontrons dans
d'autres témoignages du Nouveau Testament: celle de la
préexistence de Jésus-Christ. Comme Jean nous la
décrit dans le prologue de son évangile. "Au
commencement était la Parole, et la Parole était
avec Dieu et la Parole était Dieu. Elle était au
commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle
et rien de ce qui a été fait n'a été
fait sans elle."
1) Ne pas se cramponner
à ce que l'on possède
L'être humain depuis sa création aimerait devenir
comme Dieu, se comporter comme Dieu. Dans son désir sans
fin de vivre une vie autonome, il se déplace en ennemi
de Dieu. L'être humain vise les "hauteurs".
Être le second est déjà synonyme de défaite.
Être le plus fort, le plus riche, le plus renommé,
le plus reconnu, avoir les meilleurs chances de réussite,
voilà quelques buts de l'être humain. Il en était
ainsi hier, il en est ainsi aujourd'hui, il en sera ainsi demain.
Même proche de Dieu, ses aspirations ne lui sont pas étrangères.
Après une promenade en famille lorsqu'il fut dans la maison,
Jésus demanda aux disciples: "De quoi discutiez-vous
en chemin? " Mais ils gardèrent le silence, car
en chemin ils s'étaient entretenus sur la question de
savoir qui était le plus grand (Marc 9. 33-34).
Jésus-Christ choisit le chemin
inverse. Il veut devenir comme les créatures humaines.
Il ne veut pas "monter" mais il veut descendre.
Il ne désire pas être plus que les humains, mais
il partage toute leur humanité. Solidaire de la condition
humaine, sa grandeur est son abaissement, sa gloire est son humanité.
2) La vie est donnée
pour servir
Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier
de tous et le serviteur de tous. C'est la réponse que
Jésus-Christ avait donnée aux disciples qui cherchaient
à établir leur classement au hit-parade du meilleur
ami de Jésus.
Serviteur tout au long de sa vie. Attentif aux cris de détresse
des laissés pour compte. Serviteur par les paroles d'édification
ou d'encouragement proclamées là où elles
étaient nécessaires. Serviteur lorsqu'il a lavé
les pieds à ses disciples. Serviteur lorsqu'il a porté
tout le poids du péché des hommes à la croix
de Golgotha. Renonçant volontairement à sa condition
divine, à ses droits, à ses acquis, à ce
qu'il lui était possible de demander en toute logique...
A l'écoute de Dieu, à l'école de la volonté
de Dieu, pour offrir aux humains une pleine et suffisante réconciliation
avec Dieu le père, le serviteur donne sa vie librement
par amour.
3) Heureux celui
qui marche selon le dessein de Dieu!
Avec joie et assurance, l'apôtre Paul souligne l'action
de Dieu en faveur de Jésus-Christ. Il l'a souverainement
élevé. Pour que toute langue confesse que Jésus-Christ
est Seigneur! Jésus-Christ est le salut des hommes! "Comportez-vous
entre vous comme on le fait quand on connaît Jésus-Christ."
Que notre attitude, que notre vie soit empreinte de celle que
Jésus-Christ nous a montrée. Alors nous serons
lumière parmi nos contemporains pendant le temps de l'Avent
et de Noël... et bien au delà... pour qu'à
l'avenir des hommes et des femmes confessent que Jésus-Christ
est Seigneur.
Willy FUNTSCH
Au milieu du texte
:
Jésus-Christ, existant en forme de Dieu, n'a point
regardé comme une proie à arracher d'être
égal avec Dieu,
mais s'est dépouillé lui-même, en prenant
une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;
et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié
lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la
mort, même jusqu'à la mort de la croix.
C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé,
et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans
les cieux, sur la terre et sous la terre,
et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur,
à la gloire de Dieu le Père.
Ph 2.6-11
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