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DECEMBRE
2002
nouvelles
internationales
le
monde est ma paroisse
Les cris d'une
pierre, l'écrit d'un ossuaire
"Jésus répondit
: Je vous le dis, si eux se taisent, ce sont les pierres qui
crieront!" (Luc 19.40)
Jésus prévoyait le jour où l'archéologie
ferait éclater l'évidence au grand jour. Découverte
d'une inscription sur un ossuaire datant de l'année 63
après J. C. et mentionnant Jésus. La controverse
est d'office lancée : est-ce une pièce à
conviction ou un piège?
La presse perçoit le cri de l'écrit: "Jésus
apparaît sur un caillou", écrit Libération,
l'Express arbore un titre analogue: "Jésus apparaît
sur la pierre", tandis que le Temps estime que "la
plus ancienne preuve de l'existence de Jésus aurait été
découverte à Jérusalem". Cybersciences
abonde dans ce sens: on dispose avec cet ossuaire de "la
preuve de l'existence de Jésus de Nazareth".
Plus neutre, le Monde laisse entendre qu' "un ossuaire
du 1er siècle ferait référence à
Jésus-Christ ".
Un français est à l'origine de la découverte:
André LEMAIRE, directeur d'études à l'École
Pratique de Hautes Études à Paris (Sorbonne) et
spécialiste réputé en philologie et épigraphie
hébraïque et araméenne. Il décrypte
et défriche les quelques mots, inscrits en araméen
- la langue parlée par Jésus - sur le côté
d'un ossuaire vide détenu par un collectionneur privé
israélien: "Ya'akov, bar Yosef, akhui di-Yeshua",
ou si vous préférez, "Jacob, fils de Joseph,
frère de Jésus".
Cette découverte soulève d'emblée une question:
ce Jacques, ce Joseph et surtout ce Jésus correspondent-ils
aux personnages du Nouveau Testament? A-t-on affaire à
la plus ancienne référence à la fois archéologique
et historique au fondateur du christianisme?
Une suite
d'indices probants:
Avec les précautions d'usage, le chercheur français
répond que c'est le cas dans les colonnes de la très
sérieuse revue Biblical Archaeological Review: il
a de fortes présomptions. "Dans cet article,
je dis explicitement que ce n'est pas absolument certain,
mais probable, voire très probable." En tout
cas, il a longuement travaillé pour savoir ce qu'il en
était vraiment. Cette inscription "mentionne Jésus,
elle est contemporaine de l'époque à laquelle il
a vécu et elle rappelle l'importance de Jacques, de la
famille de Jésus et du christianisme", explique
ce chercheur.
1. L'authenticité
du vestige archéologique est garantie.
La production de ces ossuaires en calcaire était chose
courante jusqu'à la prise de Jérusalem par les
Romains, en 70.
2. L'apôtre
Jacques - surnommé le Juste ou le Mineur, par référence à l'autre
apôtre Jacques, dit le Majeur - que certains passages de
la Bible disent le frère de Jésus, serait mort
lapidé en 62 selon Flavius JOSÈPHE, un historien
juif de l'époque.
3. Ensuite la
forme correcte des lettres et la cohérence du texte: "... l'écriture est belle
et facile à lire, la forme des lettres m'indique qu'elles
ont été tracées entre 0 et 70 de notre ère
" affirme LEMAIRE.
4. Enfin, l'ossuaire
a été examiné au microscope électronique
par un laboratoire de géologie
israélien, en vue d'en observer la patine et l'inscription.
On n'a pas affaire à un faux, comme le montrent ces examens
en laboratoire.
Conclusion de l'analyse : l'objet ne comporte aucune trace d'intervention
moderne.
Il reste à identifier Jacques dont l'ossuaire a contenu
jadis les os. André LEMAIRE a d'abord eu recours
à l'onomastique, la science des noms, qui définit
notamment la répartition des prénoms. "En
tenant compte du nombre d'habitants à Jérusalem
qui, selon la fourchette haute, était de 80 000 personnes
et de l'onomastique de l'époque, je suis arrivé
à la conclusion qu'il ne pouvait pas y avoir plus d'une
vingtaine de Jacques ayant à la fois pour père
un Joseph et pour frère un Jésus ; d'après
un petit exercice de statistique personnel tenant compte de la
fréquence des prénoms utilisés entre 0 et
70 après J.-C., environ 20 personnes seulement ont pu
s'appeler Jacques fils de Joseph frère de Jésus",
explique André LEMAIRE.
Mais pour ce chercheur l'évocation du frère du
défunt n'est pas anodine: "Sur les quelque 2 à
3 000 ossuaires répertoriés, je ne connais qu'un
seul autre cas où il soit fait mention d'un frère.
Il faut une raison spéciale pour qu'on le nomme. C'est
cette coïncidence intéressante qui rend très
probable l'identification de Jacques et, dans un deuxième
temps, de Jésus." Le nom de Jésus devait
être célèbre à l'époque pour
qu'on l'inscrive sur un vestige funéraire. Parmi les 800
ossuaires mis au jour et datant de cette époque, seuls
deux portent la mention du prénom du frère du mort.
Cette inscription confirme donc le lien fraternel entre Jésus
et Jacques évoqué explicitement dans la Bible et
met en cause directement le dogme catholique de la "virginité
perpétuelle" de Marie.
Bref, l'inscription épigraphique corroborerait manifestement
le témoignage des Évangiles. "C'est la
première découverte archéologique qui corrobore
les références bibliques à Jésus".
En toute vraisemblance, le Jésus cité sur cet
ossuaire serait bien le Messie biblique et Jacques aurait eu
la même mère que Jésus. La pierre crie, l'écrit
de l'ossuaire est éloquent: nous aurions ici la plus ancienne
preuve de l'existence du Jésus historique.
Confirmation d'un
archéologue, pasteur évangélique
méthodiste:
Le pasteur Ben WITHERINGTON III est professeur de Nouveau Testament
au Séminaire Théologique d'Asbury et lui aussi
rédacteur de la revue "Biblical Archaeological
Review ", qui a publié l'article du français
LEMAIRE. Il confirme le sérieux de ses travaux et de ses
conclusions.
1. A propos de
la syntaxe de l'inscription: "
L'inscription se présente ainsi "Jacques, fils de
Joseph, frère de Jésus", et pas sous la forme
de "Jacques, frère de Jésus, fils de Joseph", a dit WITHERINGTON. "Nous aurions
pu nous attendre à la dernière tournure, si c'était
une contrefaçon. Aussi la dernière inscription
soulève quelques questions sur les relations de Jésus
à Joseph. Telle qu'elle est écrite, l'inscription
nous dit simplement " es relations de Jacques à deux
de ses proches parents - son père et son frère."
"Cette inscription est la plus importante des preuves
extra bibliques de ce genre, qui démontre que Jacques
a existé, qu'il a été quelqu'un d'important
et qu'il a été le frère d'un autre juif
de la plus haute importance - Jésus."
2. Sur l'importance
accordé au frère:
il est peu commun pour un ossuaire de porter une inscription
se référant à un frère, a-t-il dit.
Ce n'était pas une pratique habituelle de mettre le nom
d'un frère sur l'ossuaire à moins que le frère
ne soit quelqu'un de bien connu, a-t-il ajouté.
"Puisque l'araméen dit ici clairement "frère",
sans autre qualification, on peut en déduire tout naturellement
que Jacques avait les mêmes liens de parenté avec
Jésus qu'il avait avec Joseph. Autrement dit, l'épigraphie
s'élève contre toute théorie qui tiendrait
en réalité les frères de Jésus pour
ses cousins, comme le font les traditions catholiques quelque
peu ultérieures."
3. L'importance
de l'araméen: "La
sainte famille pratiquait l'araméen, comme nous le pensions
depuis longtemps, et pas l'hébreu ni le grec. Probablement
que l'araméen était la première langue pratiquée
par les premiers judéo-chrétiens à Jérusalem
certainement responsables de l'enterrement de Jacques et de l'inscription
de cet ossuaire en langue araméenne", a-t-il
dit.
4. A propos de
Jacques, de sa vie et de sa mort:
"Comme l'historien juif Josèphe le suggère,
Jacques a vécu et est mort à Jérusalem et
maintenant nous savons qu'il a aussi été enterré
là-bas et pas dans sa région d'origine, la Galilée,"
a-t-il ajouté. Josèphe suggère que Jacques
a été tué en 62 après J. C., l'année
même retenue pour l'ossuaire. "On a longtemps pensé
que Jacques était comme un demi-frère de Jésus.
Cette découverte augmentera l'intérêt pour
Jacques, personnage important."
WITHERINGTON envisage maintenant la rédaction d'un livre
sur cette découverte, avec Jambes HERSHEL, autre rédacteur
de la Biblical Archaeological Review, La chaîne
TV Discovery prévoit des émissions spéciales
sur l'ossuaire pour Pâques 2003 et la publication de leur
livre est prévue au même moment.
La pierre crie et l'écrit de l'ossuaire fait impression
! Dans ce monde tombé dans la fosse du scepticisme, prêtera-t-on
davantage attention au témoignage de l'Écriture
après la découverte de cette pièce archéologique
et le faisceau d'indices accréditant son authenticité?
Jean-Philippe WAECHTER
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