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Méditation
ATTIRÉ À JÉSUS
- Méditation inspirée par les textes de 2 Rois
6.1-7 et Jean 12.32.
- Suite à plusieurs demandes de recevoir ou de voir publier
cette méditation donnée lors de l'assemblée
générale de l'UEEM à Strasbourg, je me suis
permis de vous la proposer ici, sous une forme plus concise.
- Je profite de cette occasion pour remercier toutes les personnes
qui nous accompagnent, Marguerite et moi-même, de leur
prière et manifestent leur amitié et leur solidarité
de maintes manières pendant ma maladie et la situation
difficile qui en découle. Ne pouvant vous remercier tous
personnellement, je souhaite vous dire ici le grand bien que
vous nous faites.
L'Église du prophète Élisée est
devenue trop petite! Et lorsqu'il rassemble ses fidèles
(les fils des prophètes) autour de lui pour les enseigner,
on manque de place. Quel encouragement, lorsque le lieu de rencontre
pour l'enseignement de la Parole de Dieu ne peut contenir tout
ce monde! C'était là une des bénédictions
que Dieu fit reposer sur Élisée, qui avait demandé
lors de sa vocation qu'une double portion de l'esprit d'Élie
repose sur lui.
Pendant que l'on mettait donc en oeuvre une nouvelle construction,
plus appropriée, il arrive, alors qu'un des hommes travaille
le bois au bord du Jourdain, que le fer de sa hache se détache,
tombe et se perd dans l'eau. Le fer de la hache, c'est l'outil
de travail. Et en méditant ce texte je ne puis m'empêcher
de faire le rapprochement avec notre propre outil de travail.
En ce temps, où le chômage vient aussi s'inscrire
dans les rangs des gens de nos Églises, on peut s'imaginer
ce que cela peut représenter, que de perdre son outil
de travail.
Ici, c'est un fils de prophète qui a perdu son fer. On
peut donc aussi en tant qu'enfant de Dieu passer par une telle
épreuve. Notre statut de chrétien ne nous met pas
à l'abri de tels accidents de parcours. De plus la hache
était empruntée, ce qui ajoute au désarroi
de celui qui s'en était servi. Ce que nous déplorons
parfois de perdre, nous le découvrons ici, ne nous appartient
pas. Les biens que nous possédons, la santé dont
nos disposons, notre travail, notre conjoint, nos enfants, nous
sont prêtés par Dieu afin que nous soyons de bons
dispensateurs, des gérants sérieux, des richesses
et des dons de notre Dieu.
Ce qui est merveilleux, c'est que dans cet oeuvre l'équipe
au travail ait associé Élisée, l'homme de
Dieu. Bien qu'il leur ait dit: "Allez-y", ils
ont insisté qu'il vienne avec eux. Maintenant ils mesurent
l'importance d'avoir associé cet homme de Dieu et, à
travers lui, Dieu lui-même à leur ouvrage. Au sein
de leur difficulté, ils peuvent faire appel à lui
et vivre l'intervention de Dieu. Car le miracle, la solution,
vient de Dieu, même si l'homme en est le moyen.
Ce miracle devait montrer à ces jeunes gens, réunis
pour le service, qu'ils pouvaient réellement compter sur
Dieu dans les petites choses comme dans les plus grandes détresses.
Nous pouvons compter sur la fidélité de Dieu, dans
les grandes comme dans les petites choses de la vie.
Le fer de la hache, qui de par sa nature est trop lourd pour
surnager, est aussi l'image de l'homme pécheur. Il ne
peut rester à la lumière de Dieu, et s'enfonce
toujours plus dans la désobéissance. Il devient
inutile dans les mains de Dieu comme la hache sans fer dans celles
des jeunes prophètes.
Mais Jésus propose son aide à tous ceux qui se
sont ainsi enfoncés et veut les attirer à lui.
Tout comme le bois a été jeté là
où le fer était tombé, la croix du Sauveur
a été placée sur cette terre, là
où le pécheur est tombé. La croix, c'est
à dire l'oeuvre que Jésus y a accomplie pour notre
salut, a cette puissance inexplicable, mais réelle, d'attirer
le pécheur à la surface et de le ramener à
Dieu.
Au moment où Jésus a accompli la réconciliation
avec Dieu sur la croix, il nous attire à lui (Jn 12.32),
afin que nous soyons en pleine communion avec Dieu.
Enfin, le fer de la hache ramené à la surface a
dû être saisi avec joie. Je suis même persuadé
qu'il y a eu plus de joie pour ce fer récupéré
que pour toutes les autres haches qui ont fonctionné normalement.
Il était perdu et fut retrouvé. Je m'imagine avec
quelle joie il a été saisi, fixé au manche
et tenu par un coin. Ainsi le fer perdu et récupéré
a retrouvé sa destinée initiale: servir son maître.
Lorsque nous nous laissons attirer par Jésus-Christ, il
peut nous rendre à notre destinée première:
servir Dieu, contribuer à la gloire de notre Père
Céleste. Car l'homme réconcilié avec Dieu,
greffé en Jésus-Christ, comme le fer serti sur
le manche, devient un outil, dont Dieu peut se servir pour construire
son royaume.
Dan ROMAN
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