Lettre à Théophile
Activités humanitaires
Cher Théophile,
En Décembre 1999, les médias nous ont
informés que le Prix Nobel de la Paix a été
attribué à "Médecins sans Frontières"
(MSF). J'ai été très touché par cette
distinction. Je me suis fortement réjoui de ce qu'un organisme
humanitaire soit honoré.
Par MSF tous les organismes humanitaires sont valorisés
et mis à l'honneur. Je constate avec vous et tous les
lecteurs du Messager Chrétien que ces organismes sont
nombreux de nos jours. Ils sont efficaces et offrent le meilleur
d'eux-mêmes. Certes, les faux pas ne sont pas exclus et
nous peinent ici et là - mais nous voulons honorer ce
qui est positif et constructif.
Cependant, je n'oublierai pas que ce sont essentiellement
des chrétiens qui dans leur foi et leur diaconie, sont
à l'origine de ces actions humanitaires. Nous rappelons
l'attitude accueillante des communautés chrétiennes
du temps de l'Église primitive. Nous nous souvenons de
l'accueil dans les couvents, dans les ordres caritatifs. La diaconie
a été une préoccupation des Réformateurs,
le 18e et surtout le 19e siècle ont été
biens riches en initiatives diaconales et humanitaires. Nous
nous souvenons d'Henri DUNANT, de Florence NIGHTINGALE, de Théodore
FLIEDNER pour n'évoquer que ces noms, parmi les milliers
d'engagés.
Ce qui me touche, c'est que de nos jours des femmes
et des hommes, qui ne vivent guère une relation ecclésiale,
se motivent dans l'action humanitaire, assument la relève
diaconale. Ils soutiennent ceux qui sont dans le besoin, soulagent,
soignent, réconfortent. L'activité de l'Église,
quelque soit la dénomination n'est aucunement à
minimiser. Elle est concrète. Nous apprenons avec émotion
l'envoi de denrées alimentaires, de textiles et d'autres
biens en faveur des nécessiteux par des communautés
chrétiennes locales, par des personnes. Beaucoup d'ONG
(Organisations non Gouvernementales) offrent de l'aide, par exemple
MSF, les Restos du Coeur etc. Certes nous sommes conscients que
la pauvreté augmente dans le monde d'aujourd'hui. Les
médias nous le répètent - et cherchent à
nous mobiliser.
Que faire en face de telle catastrophe dévastatrice
? La réalité des guerres si nombreuses nous accable
et notre aide nous parait si petite, même insignifiante
! Conscients que notre action reste relative, nous ne nous adonnons
toutefois pas au découragement. Nous persévérons
dans notre activité diaconale, car nous sommes conscients,
que le Christ oeuvre par nous, malgré la relativité
de notre action. Réconfortés par lui, nous réconfortons.
Nous soutenons les actions humanitaires de notre Église
Évangélique Méthodiste, nous encourageons
le S.E.L. dans son activité, et dans la mesure de nos
possibilités nous ne nous lassons pas de faire le bien.
Samuel LAUBER