MARS
2001
Nouvelles
Internationales
LE
MONDE EST MA PAROISSE
L'Eglise du futur
A l'occasion du Nouvel An, l'évêque
Henri BOLLETER a partagé sa vision de l'Église
du futur:
"Qu'est-ce qu'une Église
"porteuse d'avenir" ? La question m'était
posée en ces termes par un journaliste. Cette idée
ne m'aurait pas effleuré.
Une Église " porteuse d'avenir "? Je
poserai la question suivante: "Où voulons-nous donc
aller avec l'Église?"
L'Église est pour moi comme un échafaudage. L'échafaudage
doit un jour disparaître, pour qu'on voie la construction
proprement dite. La construction à proprement parler n'est
pas le bâtiment ni l'institution de l'Église,
elle n'est pas non plus la communauté locale. La construction
en question ici, c'est le Royaume de Dieu!
L'Église n'est toujours qu'une construction auxiliaire
érigée pour un temps. Mais en même temps,
elle est aussi importante qu'un échafaudage peut l'être
pour une construction. Elle est l'échafaudage que Jésus-Christ
le Seigneur a choisi en personne.
J'en ai conscience: l'Église peut aussi entraver la construction
par ses orientations à succès, avec ses instruments
d'évaluation.
Si je lis la charte du Royaume, comme je la trouve dans les Béatitudes,
alors je reconnais les marques distinctives de l'Église
"porteuse d'avenir": elle est, par exemple,
une Église, qui se tourne vers les pauvres et les affligés
parce que Jésus-Christ leur a promis le Royaume de Dieu.
Elle est une Église, qui prend les laïcs au sérieux.
Nulle part dans les Béatitudes, il n'est fait mention
à mon sens de clercs.
Mais l'Église n'est pas non plus à comprendre comme
un club, elle n'est donc pas une Église réservée
aux jeunes, aux vieux, ou à un certain type de piété.
Elle est toujours une Église ouverte à tous, parce
que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
Pour l'Église Évangélique Méthodiste
(EEM), que je préside comme évêque, je vois
quatre indicateurs susceptibles de mettre en forme l'Église
dans l'avenir :
- la joie de l'Évangile ;
- la compétence et la constance dans l'aide spirituelle
;
- la mise à contribution de collaboratrices et collaborateurs
laïcs;
- la sensibilité aux détresses dans la société.
J'estime que la bonne condition de l'EEM ne relève pas
de modèles de culte et d'Église à suivre.
Ces modèles vont et viennent. Je parle des indicateurs,
qui rendent possible le maintien de l'Église en fonction
de son ordre de mission initial.
Je souhaite à toutes les lectrices et à tous les
lecteurs une nouvelle année bénie et de la joie
à travailler à la grande construction, même
si l'échafaudage - maladroit ou également imposant
- de l'Église tend souvent à la cacher."
L'Église communique
Les coeurs, les esprits et les portes des méthodistes
(EEM) sont ouverts, tel est le thème d'une grande campagne
de télévisée lancée en automne 2001
dans tout le territoire des États-Unis: "Nos coeurs,
nos esprits et nos portes sont toujours ouverts. Les gens de
l'Église Évangélique Méthodiste".
L'objectif avoué des responsables de cette campagne est
net et clair : " Déclencher dans le public une
volonté d'aller - ou de retourner - dans une Église
Évangélique Méthodiste".
Toutes les études montrent que " les gens réagissent
positivement lorsqu'on leur présente une Église
globale dans sa vision, accueillante pour tous, centrée
sur la croissance spirituelle et les questions sociales ".
Pareil slogan pourraient-il s'appliquer à nos Églises
en France et en Suisse? Pourquoi pas?!
L'Église Évangélique Méthodiste
présente sur le net
L'Église Évangélique Méthodiste
(EEM) a enfin son site francophone : une carte de visite significative
sur cette Église, telle qu'elle se présente en
France et en Suisse (UEEM). A cette adresse - http://www.umc-europe.org/ueem/
- le surfeur aura un aperçu de la vie et de l'oeuvre
de John WESLEY ; l'histoire de l'Église ne lui sera ensuite
plus inconnue, ni sa doctrine. Un site de référence
pour le méthodisme en France.
L'Eglise accueille d'illustres hôtes
Les CLINTON ont animé un culte à leur Église
de Washington D.C., le dimanche 7 janvier précédant
la passation des pouvoirs. Ils ont lu les Écritures et
ont prononcé le sermon ; ils ont aussi déclaré
leur intention de rester engagés dans cette paroisse de
la Foundry, une Église Méthodiste (EEM).
Chelsea CLINTON, membre du groupe de jeunes de la paroisse avant
son entrée à l'université, a lu dans l'Ancien
Testament un texte d'Esaïe. La femme sénateur Hillary
Rodham CLINTON, méthodiste depuis son enfance, a lu dans
le Nouveau Testament un passage de la 1re épître
aux Thessaloniciens. Le président Bill CLINTON, à
la fois l'un des plus sincèrement pieux parmi tous ceux
qui ont occupé jusqu'ici la plus haute fonction du pays
et le président dont la moralité personnelle a
été l'objet de la part du public d'un examen sans
merci et du mépris le plus profond, a quant à lui
prononcé un sermon intitulé "Réflexions
et Anticipations".
Dans son sermon, Bill CLINTON a remercié la paroisse de
la Foundry pour avoir été un "foyer"
pour sa famille pendant sa présidence. "Je vais
conserver pour toujours de merveilleux souvenirs de chacun de
ces moments de paix vécus ici, de toutes ces personnes,
jeunes et âgées, qui sont venues vers moi me dire
un mot de bienvenue, me rappelant que quelles que puissent être
les turbulences du moment à Washington D.C., il y avait,
hors de la capitale, un monde plus grand avec des gens, des coeurs
et des esprits vrais."
Il a réfléchi au sens de sa présidence.
"Comme vous avez pu le constater, j'ai consacré
passablement de temps à me battre dans une arène
relativement hostile. Je ne suis pas dénué d'instinct
de compétition - bien des jours, je me suis dit que le
seul fait de me montrer était déjà faire
preuve d'une attitude compétitive - mais en fin de compte,
et tout bien considéré, ce qui compte réellement
est ce que nous avons pu faire pour le bien commun de l'humanité."
Parlant du temps après la maison blanche, il s'est engagé
à "améliorer le sort des personnes défavorisées
et leur rendre l'espoir" et d'être un promoteur
de paix. "Je veux essayer de me rappeler chaque jour
que le Christ nous a avertis de ce que nos existences seraient
jugées à l'aune de ce que nous faisons pour les
plus petits de nos prochains."
Finalement, dans la dernière phrase de son sermon en grande
partie improvisé, CLINTON a semblé parler de la
crise de moralité personnelle qui a terni une présidence
par ailleurs caractérisée par des taux d'approbation
élevés dans les sondages d'opinion. "Je
tiens à vous remercier", a-t-il dit, "de
m'avoir constamment rappelé, fermement ou discrètement,
que bien que nous n'ayons pas atteint la gloire suprême,
nous sommes tous rachetés par la foi et l'amour de Dieu."
L'évêque Évangélique Méthodiste
pour la région de Washington, Felton Edwin MAY, qui termina
le culte avec une bénédiction, dit que Foundry
a visiblement offert à Clinton avec "une fraternité
chrétienne au sein de laquelle il a pu vivre ses jours
en tant que président des États-Unis et son temps
de service en tant que disciple de Jésus-Christ."
May ajouta : "Le sermon a reflété autant
son humanité que sa progression vers la sainteté
dans le plein sens du terme."
Jean-Philippe WAECHTER
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