MARS
2004
JOURNÉE
DE FORMATION
Conflits
de famille et solidarité entre générations
samedi
7 février 2004 à Colmar
Voici quelques réflexions
de participants :
«Conflits de famille et solidarité
entre générations» : tel était
le thème de la journée de formation organisée
par le Carrefour des Femmes. Nous étions nombreux (48
personnes) à avoir répondu à l'invitation.
Et pour la première fois 9 messieurs y ont participé
(c'est un bon début !).
Une journée passionnante :
L'oratrice Mme Anne HUSSER, psychologue et psychothérapeute,
a su nous emmener avec finesse, détermination et compétence
dans des chemins nouveaux, ouvrir des pistes de réflexion
hors des sentiers
battus. Ce fut passionnant. Impossible de résumer cette
journée si dense en enseignements. N'oublions pas la partie
musicale qui fut exceptionnelle. Quel régal et quel honneur
d'écouter Philippe HUSSER, le mari de Anne, à la
flûte de pan.
Je suis repartie encouragée avec l'envie de poursuivre
la réflexion amorcée et de partager les richesses
reçues. Merci pour cette belle journée réussie.
Nous en redemandons!
E.M.
Que signifie «bon»?
Suis-je un «bon» époux,
un « bon » père ? L'ai-je jamais été
? Et maintenant, un «bon» grand-père?
A suivre une journée durant, le cheminement de l'enfant
jusqu'à l'âge adulte, à entendre parler des
notions d'alliance et de filiation, à réfléchir
sur la famille et les relations conflictuelles qu'elle engendre
nécessairement, voilà les interrogations qui s'élèvent
en moi à la fin de cette rencontre. Que veut dire «
bon » dans ce questionnement ? Ce n'est pas seulement chez
ma femme, mes enfants ou petits-enfants que je vais rechercher
une réponse, mais surtout en moi-même, au fond de
moi-même . Et si tout compte fait tout n'est pas bon, il
est quand même bon de s'interroger, puis d'en parler.
M.S.
Matière à réflexion
!
Quelle journée intense en concentration
et découverte!
Par exemple: Qu'est-ce que le conflit? Le conflit ou lutte de
tendance est une opposition, un choix entre deux choses, une
dualité, une confrontation, une séparation entre
l'autre et moi. L'autre est toujours différent (famille,
génération, origine, histoire, sexe, etc.). Il
n'existe pas de situation «a-conflictuelle».
Le conflit est inévitable. C'est une remise en question.
Le conflit est dans la relation, donc en nous. Il est utile à
la formation personnelle. Derrière le conflit il y a la
différence, car accepter la différence chez l'autre,
c'est accepter le manque chez soi. Quand il y a conflit, il y
a crise. La crise est une rupture. La dépasser nécessite
un travail de deuil. Refuser ce travail nous maintient dans notre
état d'enfant. La crise est un processus créateur
et non destructeur. Les solutions sont déjà dans
la crise. Elle produit la maturation, elle nous fait grandir.
Dans ces quelques lignes il y a déjà matière
à réflexion, remise en question, changement et
pourquoi pas marche vers la réconciliation et la guérison.
L.S.
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