MARS
2002
LE MONDE
EST MA PAROISSE
CUBA À BICYCLETTE
Les pasteurs de Cuba se sont
vus doter de 400 vélos 4/4, 16 vitesses, d'origine chinoise,
pour mieux remplir leur mission.
"Un pasteur à pied peut se rendre dans un poste
missionnaire. Un pasteur muni d'une bicyclette peut se rendre
dans deux ou trois postes missionnaires", a dit l'évêque
Ricardo PEREIRA DIAZ de l'Église Méthodiste de
Cuba. "Ces bicyclettes ressemblent à une graine,
à une graine qui portera beaucoup de fruit et nous aurons
beaucoup de postes missionnaires suite à cela."
Par ce geste, les pasteurs sont encouragés à
poursuivre de plus belle l'évangélisation de l'île:
"Je voudrais que nos pasteurs missionnaires puissent
aller de l'avant", a dit l'évêque FOX.
"Je veux leur donner des vélos pour qu'ils puissent
aller plus vite et en faire encore plus pour le Seigneur Permettez-nous
de continuer à travailler ici", a ajouté
l'évêque PEREIRA. "Nous allons rester ici
jusqu'à ce que tout Cuba appartienne à Jésus-Christ.
J'ai demandé cela. Le Seigneur fait de nous des gens très
heureux."
Dans un pays comptant environ 600 000 chrétiens pratiquants
sur une population de 11 millions, il faudra un certain temps
pour atteindre l'objectif cité par PEREIRA. Mais l'évêque
FOX indique que l'Église Méthodiste a doublé
ces deux dernières années ses effectifs (16 000
membres de plus).
Des générations entières, nées après
l'arrivée au pouvoir du dictateur Fidel CASTRO en 1959,
ont grandi dans un état officiellement athée.
En 1991, la constitution cubaine a subi une révision,
faisant du pays un état laïc; à ce jour, les
restrictions d'ordre religieux sont en nombre réduit.
L'évêque FOX veut retourner à Cuba un jour
et vérifier où en sont les vélos. "Le
jour où nous reviendrons, nous espérons que les
pneus auront été usés", a-t-il
dit. "Nous voulons que ces vélos servent".
Après ça, nous dirons donc que non seulement les
pieds des évangélistes sont beaux, mais encore
les boyaux de leurs bicyclettes (cf. Ephésiens 6.15).
Rencontre d'Églises
Méthodistes partenaires en Europe
80 méthodistes
de 25 pays européens se rencontraient du 18 au 21 janvier
2002 à Budapest. L'Église Méthodiste Hongroise
les accueillait, mais c'était la Commission pour la Mission
et la Diaconie de l'Église Évangélique Méthodiste
(EEM) de New York qui avait organisé la rencontre. 25
jeunes et 25 femmes s'étaient rencontrés un jour
auparavant pour une pré-conférence.
Les participants ont eu des échanges très riches
à propos de la collaboration en cours des Églises
Méthodistes en Europe. Les rencontres revêtent une
importance particulière parce que, tant dans la direction
que parmi les collaborateurs et collaboratrices des Églises
(par exemple, en Italie et Portugal), on assiste à un
changement de génération. Les participants ont
aussi pris conscience qu'ils se connaissaient peu les uns les
autres et que nos Églises travaillaient dans un environnement
différent selon l'endroit.
Dans de courtes interventions, les sujets suivants ont été
abordés: "la foi chrétienne et la sécularisation",
"être chrétien dans un contexte multireligieux",
" e rôle de l'Église dans la résolution
de conflits" et "essors missionnaires en Europe".
Il en ressort très nettement que dans les cultures les
plus diverses, l'Évangile touche les gens. Le message
n'est pas attaché à une culture quelle qu'elle
soit. Mais on change une fois qu'on reçoit le message.
L'Église doit se concentrer sur sa compétence principale:
"Vivre en présence de Dieu de la présence
de Dieu". Le nouveau réveil religieux en Europe,
n'est pas initié par l'Église. Les Églises
doivent apprendre à aborder correctement ce phénomène.
On ne nous demande pas de conseils moraux, mais l'expérience
de la proximité de Dieu.
Les responsables de la Commission pour la Mission et la Diaconie
voulaient avant tout traiter du respect mutuel dont les partenaires
dans la Mission doivent faire preuve, de la nécessité
de percevoir la diversité de leurs voix et de leurs besoins
et de se compléter les uns les autres en tant que partenaires.
Il s'est révélé que l'Église Évangélique
Méthodiste (EEM) en Europe se présente comme un
réseau de gens aisés et de gens démunis.
D'une part, les Églises ont des infrastructures de poids
(des maisons, du personnel, des institutions autonomes, des moyens
financiers, etc.) et d'autre part, elles manquent de moyens pour
élaborer des infrastructures ou pour subsister.
Les communautés connaissent manifestement une croissance
plus forte dans des situations de pénurie. On doit mettre
en évidence que leur développement en Europe centrale,
en Europe de l'Est et dans les Balkans dépend du soutien
financier des Églises riches. Les contributions portent
sur les salaires des collaborateurs/collaboratrices et sur l'aide
à la mise en place d'une infrastructure (frais de conférence,
dépenses pour l'enseignement, rénovation des bâtiments
avant leur délabrement, etc.). Ici, on demande de l'information
et de la solidarité. Le fonds "Mission en Europe"
qui se trouve sous la responsabilité du Conseil Européen
des Églises Méthodistes est l'aide appropriée
pour renforcer la solidarité des Églises Méthodistes
en Europe.
Les communautés formées de groupes ethniques grandissent,
avant tout dans les plus grandes villes de l'Europe : communauté
noire du Ghana, communauté coréenne, congolaise,
etc. La question de l'intégration ou de la ségrégation
a été posée. Pouvons-nous être le
corps du Christ, si nous créons des communautés
représentatives seulement d'une culture, d'une génération,
d'une forme de culte et que nous nous en contentons ? Le corps
du Christ embrasse le tout. Où cette unité-là
transparaît-elle chez nous?
Les Églises Méthodistes sont une minorité
dans tous les pays de l'Europe. La Connexio entre ces minorités
renforce l'identité et sert d'encouragement mutuel. La
participation de 25 jeunes a influencé favorablement la
conférence (Heinrich BOLLETER, évêque).
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