AVRIL
2002
MEDITATION
Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre
(2 Pierre 3.13)
Oui, mais quand Seigneur, cela sera-t-il?
Pâques est derrière nous, Pentecôte nous attend!
Je ne sais si nous pouvons nous imaginer la tension durant ces
heures et ces jours pour un certain nombre de ceux, disciples
ou non, qui avaient placé leur espoir en Jésus.
Le Seigneur les avait quittés, abandonnés, laissés
là sur la route de la vie, lui, l'homme, n'avait pas été
en mesure de changer le monde, la vie. Cher ami lecteur, ne proteste
pas trop vite en disant: "ce n'est pas ce que dit la
Bible!" Je crois pouvoir dire en lisant entre les lignes
que certaines trahisons et abandons pourraient être liés
à la déception engendrée par cet homme qui
avait tout promis et pas fait beaucoup! Combien de fois l'histoire
des disciples sur le chemin d'Emmaüs s'est-elle reproduite
depuis ? Découragés par la routine qui reprend,
encouragés par l'espoir, certains attendent cependant,
certains ont fait une drôle de rencontre, d'autres ont
vu quelqu'un qui pourrait, qui devrait être le Christ.
On peut imaginer les rumeurs, les angoisses, la peur de la persécution
qui pouvait démarrer contre les disciples.
Certains témoignages encouragent cependant à espérer,
à croire les promesses de Jésus et l'on continue
de se rencontrer discrètement. On se remonte le moral,
on chante des cantiques, on partage les dernières nouvelles,
on écoute les apôtres qui rappellent les promesses
du Maître, essayant d'entretenir la flamme ! De-ci de-là
ne fait-il pas des apparitions?
Nous, ce n'est pas 50 jours, ni 500, ni 5000 mais plus de 700
000 jours que nous attendons la réalisation d'une autre
promesse, celle de son retour imminent depuis 2000 ans! Nous,
c'est certain, nous avons eu la Pentecôte, ça doit
nous permettre de tenir la route, de carburer. A ceux qui ne
savent pas ou plus à quoi sert l'Esprit Saint, je dirai
: au minimum à tenir la route, le cap. Il doit permettre
de faire avancer les croyants sur ce long chemin de la persévérance,
il les nourrit de la Parole Vivante et les désaltère
d'une eau toujours nouvelle et fraîche. C'est un des miracles
de la Pentecôte que de faire de toutes ces choses anciennes,
rabâchées, des choses nouvelles. Avec lui une parole
entendue dix fois parle encore, mieux, elle libère un
parfum nouveau qui nous permet de croire l'impossible et de commettre
des actes qui font dire aux observateurs: "Faut-il qu'ils
aient bu pour avoir ce courage-là!".
L'attente de ceux qui ploient sous les fardeaux multiples,
et pas seulement les humains, nous fait soupirer "Seigneur
viens bientôt"! La création dont nous faisons
partie, dont nous sommes responsables et solidaires, attend des
porteurs de l'Esprit que sont les chrétiens, des paroles
et des actes d'espérance. Nous savons que notre délivrance
vient, à nous de transmettre à ceux qui ne savent
pas et qui dépendent de nous, la Bonne Nouvelle, même
si cela nous fait passer pour un peu fou ou saoul.
N'attendons pas la Pentecôte pour aller faire des nations
des disciples, nous sommes équipés!
Daniel OSSWALD
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