JANVIER
2002
MEDITATION
Une réalité
qui dépasse toutes les fictions!
Arrivée devant mon poste
de télévision en plein milieu d'un film de science
fiction, je décide d'en regarder un petit bout pour me
changer les idées avant d'aller me coucher. La fiction
n'est pas ma "tasse de thé": la réalité
des souffrances de ce monde me suffit amplement, et parfois elle
semble dépasser tous les scénarios imaginables.
L'idée, bien que surfaite, n'est pas inintéressante.
C'est l'histoire de deux mondes qui essayent d'entrer en communication
l'un avec l'autre, avec l'enjeu de savoir lequel est le plus
évolué, lequel est le plus puissant. Quelle intelligence
est première : celle des hommes ou celle de cette force
qu'il faut identifier? Est-elle bienveillante ou hostile? Comment
communiquer? A quoi ressemble-t-elle? Panique à bord du
sous-marin: la "force" qui déclenche
des cataclysmes entre en relation au travers des ordinateurs
de bord. Les chercheurs décodent enfin ce qu'elle dit
: "Je suis heureuse d'être là, de faire
connaissance". L'effroi augmente : si la "force",
manifestement plus puissante que l'homme est également
douée de sentiment, alors que se passera-t-il si elle
est contrariée, si elle se met en colère? Bien
entendu, c'est ce qui arrivera.
L'intelligence conduit au pouvoir, la puissance induit la tyrannie.
Le plus puissant devient intouchable, il dicte sa loi et cela
ne peut qu'être désastreux pour les plus petits,
les pauvres et les faibles. N'est-ce pas finalement ce qui nous
met mal à l'aise lorsque nous évoquons la puissance
de Dieu? Au fond de nous-mêmes, nous avons de la peine
à croire qu'il est différent. Que son amour est
premier. Qu'il est tout amour et rien qu'amour. Parce que nous
avons beau chercher, nous ne connaissons personne comme ça.
Le Psaume 147 fait cohabiter la puissance illimitée du
Dieu Créateur: "C'est lui qui détermine
le nombre des étoiles, et à chacune d'elle il donne
un nom. Notre Seigneur est grand, son pouvoir est immense, sa
science est infinie A la terre il envoie ses ordres et sans délai
court sa parole Il lance sa glace en grêlons. Qui peut
supporter sa froidure?" avec son affection sans faille
pour l'être humain qu'il a créé, particulièrement
lorsque celui-ci souffre dans sa vie: "Ceux qui sont
abattus, il les guérit. Il panse leur blessures!"
Qui peut m'indiquer les dimensions du cosmos? Qui jugerait utile
de donner un nom à chaque étoile? Et s'il le pouvait,
qui estimerait plus important encore de devenir l'ami personnel
de chacun?
Voilà peut-être pourquoi je ne suis pas impressionnée
par la science fiction. Le Dieu en qui je crois a réalisé
le scénario le plus fou qui soit : Créateur de
tout ce qui est visible et invisible, d'une puissance que personne
n'a jamais su égaler, d'une intelligence que personne
ne peut sonder, il crée un être humain qui lui ressemble:
il lui donne une force physique, mentale et spirituelle capable
de grands projets, de grands sentiments et le laisse libre d'en
user pour le bien ou pour le mal, alors que lui-même s'est
limité à n'être qu'amour. L'homme aura besoin
de prouver son autonomie, mais au lieu que ce soit la destruction,
Dieu - désormais seul capable de rétablir la communication
- se révèlera inlassablement au travers des hommes
qu'il choisit.
Pour finir, il envoie une partie de lui-même prendre forme
humaine : Jésus, vrai embryon dans le sein d'une vraie
mère, vrai enfant parmi tous les autres enfants de Nazareth,
vrai homme à la destinée douloureuse, vrai Messie,
et vrai Dieu que la mort même n'arrêtera pas. Comme
dans ma fiction télévisée, je m'attends
à ce qu'il pulvérise enfin tous ceux qui n'ont
pas plié le genou devant lui, mais il n'en est rien. Il
repart en soufflant son Esprit sur ses disciples. A la Pentecôte,
Dieu envoie à nouveau une partie de lui-même, cette
fois dans le coeur de celui qui croit. Au sein de ma fragilité,
là où pourtant je peux si facilement le faire taire,
l'étouffer, ne pas tenir compte de ce qu'il dit, douter
de sa présence, douter de sa puissance. Il veut que je
l'appelle Père, que je me considère comme son enfant,
que je rende gloire à Jésus par ma vie, comme le
fait l'Esprit en moi. Dernière folie: Il me donne une
seconde famille, l'Église. Ensemble nous sommes ses yeux,
ses mains, ses bras. Si seulement nous étions comme lui,
tout amour. Car sans notre amour, qui croira encore au sien?
Incontestablement, je n'ai jamais vu de fiction surpasser cette
réalité d'un Dieu trois en un, Père, Fils
et Esprit-Saint, si uni et heureux en lui-même qu'il fait
de sa puissance un luxe et de sa douceur une nécessité.
Avec un tel Seigneur au plus profond de ma vie, tous les espoirs
me sont permis, que dis-je l'espérance demeure pour cette
nouvelle année, certitude que rien ni personne ne pourront
jamais m'ôter: quels que soient le poids de mes fardeaux,
le sérieux de mes problèmes et la gravité
de mes maladies, ce Dieu des galaxies est assez puissant pour
pourvoir à mes besoins et si tendre qu'il me remplira
de sa paix!
Avez-vous cette même assurance?
Bonne et heureuse année en Jésus-Christ!
Claire-Lise
MEISSNER-SCHMIDT
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