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JUILLET & AOÛT 2001

ENSEIGNEMENT

La parabole des trois grimpeurs

Un jour, trois jeunes excellents grimpeurs décidèrent d'escalader une magnifique paroi. Elle faisait au moins du 7c (et franchement, c'est dur !) et n'avait jamais encore été escaladée. Au sommet, un grand arbre, majestueux, surplombait la paroi.
Le premier, très sûr de lui et avide de liberté, partit en solo et escalada en "libre". Il n'avait besoin de rien ni de personne! Pas de matériel, donc pas d'assurance, mais pas de contrainte non plus et un sentiment de grande liberté de mouvement et surtoutl'admiration de tous !
Le deuxième, un peu moins sûr de lui mais confiant dans le matériel, décida de gravir la voie en "tête". Il avait beaucoup d'accessoires: mousquetons, casque, dégaines, sangles, bloqueurs, plaquettes, coinceurs, puisqu'il faudrait qu'il pose lui-même ses points d'assurage. Il confia à son ami le soin de l'assurer à l'aide de son grigri (nom donné au système qui permet d'assurer une personne "en tête"). Il était bien moins à l'aise que le premier, car le matériel était lourd et gênant, et il fallait une très grande attention de la part de son compagnon. Il devait aussi être très concentré, car il posait lui-même, tous les 4 mètres environ, un point d'assurage.
Le troisième, quant à lui, était aussi confiant que le deuxième dans le matériel, mais autant avide de liberté que le premier. Il décida de grimper "en second". Largement moins spectaculaire et technique que les deux autres, il n'attira pas spécialement l'attentionIl fit le tour et alla fixer un solide point d'assurage au sommet de la voie, autour du grand arbre, et redescendit. Puis il commença à grimper. Ses mouvements étaient libres, il n'avait qu'un baudrier, un casque et la corde que tenait un ami en bas pour l'assurer (principe de la poulie). Personne ne faisait spécialement attention à lui, surtout que les deux autres étaient déjà bien plus loin dans la voie
Puis vinrent, en milieu de paroi, la fatigue, la difficulté et la peur.
Le premier tomba et se fracassa les os.
Le deuxième décrocha et chuta aussi. L'élasticité de la corde le retint un peu, mais ses points d'ancrage n'étaient pas suffisants, mal choisis et ils s'arrachèrent. Il finit comme le premier, en blessant gravement son compagnon qui essaya pourtant de freiner sa chute en le retenant.
Le troisième n'échappa pas à la chute non plus!
Mais le point d'ancrage fit la différence. Certes il lui fallut escalader à nouveau les quelques mètres perdus, mais il avait eu plus de peur que de mal et il put repartir!
Voici une manière d' interpréter cette histoire :
La voie représente notre vie.
Le premier est parti sans assurance. Mais sans aucune assurance il courait un grand risque, car en cas de chute il risquait la mort! Ne faisant confiance qu'à lui-même et aimant la liberté, il partit en solo. Il est clair que dès que vint le problème, malgré sa force musculaire et mentale, sa vie eut peu de chance d'être conservée. Pouvons-nous nous suffire à nous-mêmes et ne pas faire confiance à Dieu?
Le deuxième était plus prudent, mais ses points d'ancrage étaient mal choisis. Le risque était largement réduit, puisque quelqu'un l'assurait par le bas, mais en cas dechute il risquait de se faire très mal (sans compter qu'il basait sa vie sur les réflexes de l'assureur en bas et la solidité de ses points d'ancrage choisis préalablement) Le dessin est clair : une chute et il ne serait retenu que bien plus bas, si les points ne lâchaient pas (à cause de l'impact du choc...)
L'assurance par le bas pour grimper en tête représente un homme qui place sa confiance en une religion humaine et compte sur lui-même. Il est prudent, sage et assuré, mais pas de l'assurance qui vient d'en haut
Le troisième, vous l'aurez compris, est cet homme qui perd du temps et s'humilie au début pour aller accrocher d'abord sa corde à un point très solide, en haut de la voie. Il pourra arriver au sommet de la voie, même si, et c'est inévitable, il doit décrocher plusieurs fois au cours de l'ascension et recommencer.
Le choc est minime car la corde part du bas certes, mais passe par le haut (principe de la poulie), ce qui permet de répartir les forces équitablement sur l'arbre et de réduire la hauteur de chute à la seule extension élastique de la corde.
Cet homme a pris le même chemin que les deux autres et est passé par la même épreuve. Mais lors de la chute, l'assurance d'en haut a fait la différence.
C'est donc comme les deux maisons de la parabole, l'une construite sur le roc, l'autre sur le sable. Personne n'a vu de différence pendant des années Mais quand la tempête est venue, alors on l'a vue Combien de fois ai-je décidé de prendre l'assurance d'en bas et pas celle d'en haut? Plus rapide, moins humble, mais surtout mise en place et arrangée par et pour moi. et qui finalement ne suffit plus et a ses limites! Je dois accepter, même plusieurs fois par jour, de faire confiance à Dieu, "car toutes "ces" choses nous seront données en plus". Donc pas la peine de s'inquiéter du "qu'en dira-t-on" Dieu sait que ce qui peut paraître comme "honte" aux yeux des copains est un grand sujet de gloire dans son temple! ! !

Jean-Philippe BRINKERT


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