Ils protestent
Contre l'esclavage pratiqué au Soudan
Williams a 19 ans, il étudie la théologie et
la médecine à l'Université de Harvard. Actif
dans son Église méthodiste, il a risqué
sa vie l'été passé en se rendant sur place
au Soudan. Son objectif, travailler avec le concours de l'organisation
de défense des droits de l'homme CIS (Christian International
Solidarity) à la libération de 4'000 esclaves
soudanais.
CIS rachète les esclaves par milliers depuis 1995 ; à
ce jour, plus de 38'000 esclaves ont recouvré la liberté.
Ce sont en majorité des femmes et des enfants du Sud,
capturés au cours d'expéditions des forces armées
du gouvernement soudanais, en particulier des forces de défense
populaires au nom du jihad (guerre sainte islamique), déclaré
par le gouvernement soudanais contre les minorités africaines
noires, chrétiennes et animistes.
Sur place, Williams a mené son enquête sur cette
tragédie ; il a réuni un certain nombre de témoignages
et de preuves sur les tortures et les mauvais traitements infligés
aux chrétiens animistes et chrétiens du Sud. "J'ai
été choqué et écoeuré de ce
qu'en l'an 2000, alors que nous sommes si avancés aux
États-Unis et que les conditions économiques s'améliorent
en de nombreux endroits tout autour du monde, nous laissions
croupir des centaines de milliers de personnes dans des conditions
d'existence très primitives ", a-t-il rapporté.
Ce qu'il a entendu et observé l'a pris de court : "Comme
nous approchions de certains points dans la brousse où
les esclaves s'étaient regroupés, nous avons entendu
comme un bruissement. Et puis, tout à coup, ils étaient
là - des centaines d'hommes et de femmes, vêtus
de loques, couverts de poussière, sans chaussures, très
maigres. Je me suis presque effondré ". Le moment
le plus dur du voyage, il l'a vécu lorsqu'ils ont raconté
leurs histoires individuelles. " Ils ont répandu
l'histoire de leur vie devant moi. La plupart de ceux que j'ai
interrogés étaient chrétiens. Ils ont dit
qu'ils avaient prié Dieu de les aider. Cela les a fortifiés.
Je ne pouvais pas pleurer parce qu'ils ne pleuraient pas. La
seule fois où j'ai vu des larmes, ce furent des larmes
de joie au moment où ils ont retrouvé des membres
de leur famille ".
Williams a fait remarquer que certains groupes humanitaires
critiquaient le procédé consistant à acheter
la liberté des esclaves, argumentant que cela pourrait
créer un véritable marché d'esclaves. "
Je ne suis pas d'accord ", a-t-il déclaré.
" L'esclavagisme n'est pas fondé sur des bases
économiques, comme c'était le cas aux États-Unis.
Si l'esclavage cessait au Soudan, l'économie ne s'effondrerait
pas. Quand nous affranchissons un esclave, il n'y a pas besoin
de le remplacer par un autre. L'esclavage au Soudan est basé
sur le jihad par un groupe islamique radical. C'est du génocide.
"
Dès l'origine, le méthodisme est parti en guerre
contre toute forme de génocide. Son fondateur, John WESLEY,
s'est fréquemment élevé contre l'esclavage.
Dans un sermon sur " l'usage de l'argent ",
Wesley a condamné l'esclavage comme étant incompatible
avec l'enseignement du Christ. La Conférence Générale
de l'EEM en 2000 a relevé dans une résolution que
la vie de plus de 27 millions de personnes était affectée
par l'institution de l'esclavage. La preuve en est que la motion
prophétique d'un Esaïe nous concerne encore aujourd'hui
: " romps les chaînes injustes, brise toute espèce
de joug. Alors ta lumière poindra comme l'aurore "
(Esaïe 58.7-8) Dans ce combat décisif contre toute
forme d'exploitation, William est manifestement un exemple à
suivre !
Contre la célébration d'Halloween, qui est loin
d'être une fête innocente
En Occident, Halloween connaît un succès sans
précédent et rares sont les entreprises qui n'en
font pas un argument commercial. La société Mars
suggère même à ses jeunes clients de vendre
leur âme au diable ou encore de jeter un sort à
quelqu'un d'autre : du jamais vu ! Où s'arrêtera
l'escalade ? Le jeu en vaut-il seulement la chandelle ?
Pour le pasteur Urs GASSMANN,Wynau, les chrétiens n'ont
pas à participer du tout, peu ou prou, à la Fête
d'Halloween étant donné ses origines païennes
et occultes : " Halloween est un rite satanique. Son
origine remonte à plus de 2000 ans, à une fête
au cours de laquelle les Celtes révéraient Samhain,
le dieu de la mort. Le soir du 31 octobre, les esprits revenaient
de l'au-delà pour rendre visite aux vivants. Pour apaiser
ces esprits, les prêtres celtes (druides) passaient de
maison en maison et demandaient des offrandes et même exigeaient
parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils prononçaient
une malédiction sur cet endroit. C'est de là que
vient l'usage du " Trick or Treat " (malédiction
ou cadeau), le jeu pratiqué ce soir là par les
enfants pour quémander des sucreries. Le 31 octobre est
également le Nouvel An du calendrier de la sorcellerie
et l'un des quatre plus importants sabbats de sorcières.
Aux États-Unis et en Australie, des sacrifices humains
sont encore offerts cette nuit-là - à tout le moins,
du sang est versé. La relation de Halloween avec l'occultisme
est évidente.
L'idée de porter une lumière dans des citrouilles
évidées vient d'un conte. Selon celui-ci, un certain
Jack aurait été chassé et du ciel et de
l'enfer. Contraint dès lors d'errer sur la terre sous
la forme d'un esprit, Jack aurait mis un charbon ardent dans
une betterave évidée pour éclairer son chemin
pendant la nuit. Ce précurseur de la citrouille est le
symbole d'une âme damnée.
Les prêtres celtes portaient une citrouille évidée,
dans laquelle étaient taillés les traits d'un visage
humain. A l'intérieur brûlait une bougie faite de
graisse humaine, provenant des victimes de sacrifices antérieurs.
Ces citrouilles représentaient l'esprit qui transmettait
leurs redoutables malédictions.
Les prêtres celtes avaient l'habitude de se couvrir de
déguisements complétés par des masques d'animaux.
Ils voulaient ainsi s'approprier la force de l'animal qu'ils
représentaient.
En 1998, des jeunes fêtaient Halloween dans la ville suédoise
de Göteborg. Soudain, alors qu'ils étaient affublés
de costumes plus horrifiants les uns que les autres, l'éternité
fondit sur eux. Que s'était-il passé ? La salle
avait pris feu et au moins 40 d'entre eux furent victimes de
l'incendie. Où sont-ils maintenant ?
Ce bref résumé historique devrait nous ouvrir les
yeux sur les forces de l'ombre qui se terrent derrière
cette coutume à la fois vieille et nouvelle. Il y va de
plus que simplement de déguisements donnant le frisson.
Ceux qui participent à une telle fête ou qui laissent
leurs enfants y participer doivent savoir qu'ils se lient à
un rituel très sinistre ! Ne jouons jamais avec des choses
occultes ! " Suivons par conséquent la recommandation
solennelle du Deutéronome (18.9ss) : " Tu ne te
mettras pas à imiter les pratiques abominables des peuples
de ce pays. "
Pour Jésus-Christ sur une terre musulmane
Nos frères algériens font preuve d'un grand
courage, n'hésitant pas à partager leur foi autour
d'eux, jusque dans les colonnes d'un quotidien national, Le
Soir (19 mars 2000). En voici quelques extraits significatifs
: " Près de 40 ans après l'indépendance,
des Algériens de tous âges se convertissent au christianisme.
Individuellement, en groupe ou en famille, ils sont de plus en
plus nombreux, surtout depuis le début des années
90, à se réclamer de la foi chrétienne.
Ils s'affirment au grand jour avec cérémonies de
baptême et célébrations hebdomadaires de
culte comme les nouveaux témoins ardents de Jésus-Christ
sur une terre où l'islam a les faveurs des statistiques,
des lois et des institutions. Ce mouvement de conversion au Christ
a commencé de façon significative au milieu des
années 80, pour connaître son apogée avec
le début de la dernière décennie, donnant
naissance à de petites communautés chrétiennes
locales, disséminées à travers de nombreuses
villes et villages de Kabylie et du pays. Beaucoup des membres
de ces communautés disent avoir eu une aventure spirituelle
et religieuse suite à laquelle ils ont changé de
trajectoire, d'autres font pour la première fois l'expérience
de la foi; mais tous convergent sur la voie du Christ, affirmant
avoir reçu sa grâce "
C'est dans ce contexte de réveil que l'Église Protestante
d'Algérie, jusqu'ici partie intégrante de notre
Conférence Annuelle Suisse/France, vit une restructuration
de taille. Nous rappellerons d'abord les grandes étapes
de sa jeune histoire avant d'évoquer les termes de son
évolution actuelle : la seule Église protestante
reconnue par l'État est l'Église Protestante d'Algérie.
Elle fut créée en 1972 pour succéder à
l'Église Méthodiste en Algérie et à
l'Église Réformée en Algérie. Cependant,
les ressources nécessaires à la survie de cette
Église continuèrent à être fournies
pour l'essentiel par la partie méthodiste. Cette coopération
très étroite s'inscrivit dans le cadre structurel
du district méthodiste d'Afrique du Nord, qui relevait
jusqu'à ce jour de l'évêque Henri BOLLETER
(Zurich). C'est cette double structure qui a porté les
paroisses et les oeuvres sociales en Algérie pendant toutes
ces longues et difficiles années. Désormais, l'Église
algérienne veut s'émanciper. Cela signifie que
le partenariat entre l'Église Protestante d'Algérie
(EPA) et l'Église Évangélique Méthodiste
(EEM), une dénomination active dans le monde entier, doit
être reformulé.
Pour sa part, l'Église Protestante en Algérie voudrait
s'ouvrir pour faire place sous son toit à d'autres groupes
évangéliques et donner ainsi à ceux-ci la
possibilité de se faire enregistrer officiellement. Mais
les structures parallèles de l'Église Protestante
d'Algérie et du district d'Afrique du Nord ne font plus
de sens pour ces nouveaux groupes.
C'est pourquoi la Conférence de District, qui a siégé
du 13 au 16 novembre à Oran demande à la Conférence
Annuelle Suisse/France (CA) d'abroger le district en Afrique
du Nord en tant qu'entité structurelle. Le Règlement
pour le district d'Afrique du Nord, que la Conférence
Annuelle (CA) avait révisé pas plus tard qu'en
1997, serait rapporté du fait même de cette demande.
Le nouveau partenariat sera géré par une plate-forme
constituée par l'EPA et l'EEM. Cette formule assure à
l'Église Protestante d'Algérie son entière
autonomie tout en garantissant la poursuite de l'appui à
des projets spécifiques. Du côté de l'EEM,
une " Commission pour l'Afrique du Nord " sera
mise sur pied pour accompagner ce partenariat. Cette commission
pourrait également assumer le contrôle de la présence
de l'Église Méthodiste en Tunisie.
Un étudiant, envoyé par l'Église algérienne,
commence sa formation théologique en Suisse; d'autre part,
un couple de théologiens algériens vient de terminer
ses études à Montpellier. Ce sont là des
signes d'espérance quant au renforcement de l'élément
algérien au sein du corps pastoral de l'Église.
Bonne nouvelle, par conséquent, que ces nouvelles émanant
de terre algérienne : le Seigneur y établit durablement
son peuple.
Morceaux choisis d'EEMNI.
Abonnement à la liste diffusion Internet à la page
http://www.umc-europe.org/eemnews