SOMMAIRE

Une petite boîte à baisers

Éditorial

Méditation

Le monde est ma paroisse

Assemblée Générale de l'UEEM

Soutien Landersen

CAP 2001
Programme CAP 2001

Page des jeunes

Nouvelles des Eglises

Bischwiller (catéchisme)
Le Relais
Metz

Agenda


RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL


AUTRES LIENS




CONTACT e-mail

e mail

MAI 2001

NOUVELLES INTERNATIONALES

LE MONDE EST MA PAROISSE

"La joie de l'Évangile, être proche de la vie et des gens"
Du 14 au 18 mars 2001 se tenait la Conférence Centrale de l'Europe du Centre et du Sud (CCECS) de l'Église Évangélique Méthodiste (EEM) à Buelach (Suisse).
110 délégués se sont consultés sur l'avenir de l'EEM dans les 15 pays qui composent la Conférence.
Le clou de cette conférence a été incontestablement le message de l'évêque Henri BOLLETER, qui l'a présenté comme un défi. Son titre est tout un programme : " Joie dans l'Évangile : être proche de la vie et des gens ". L'évêque a développé son message sur ces deux axes. En voici quelques extraits : " Ce message que j'adresse en tant qu'évêque aux sept Conférences Annuelles regroupées dans notre Conférence Centrale voudrait faire ressortir une vérité : notre vie, nos rencontres et notre service sont portés par cette joie. Parmi les raisons que nous pouvons invoquer pour rester ensemble figurent avant tout, non pas les bonnes expériences que nous avons faites par le passé, ni le ministère épiscopal faisant le lien entre nous, ni même une quelconque dépendance financière ou structurelle, non, avant tout, il y a la joie que nous partageons autour de l'Évangile. C'est là une raison suffisante !
Il appartient aux chrétiens de nos Églises de se demander " coram deo " (devant Dieu) comment se porte leur joie au sujet de l'Évangile et " ce qu'il " importe de prêcher aujourd'hui. Le méthodisme, c'est " la grâce vécue ", précise BOLLETER. La logique de la grâce consiste à l'accueillir et à la partager. " Une tâche qui n'est pas facile en Europe, " parce que notre société assimile tout le religieux ou le chrétien à un sujet tabou ou du moins le réduit à une affaire privée ".
La joie de l'Évangile nous fait prendre de nouvelles initiatives :
- sur le plan de la communion fraternelle : " Quand nous fondons notre communion fraternelle sur la joie de l'Évangile, nous n'avons pas à défendre nos acquis. Nous sommes ouverts à de nouvelles idées comme à de nouveaux collaborateurs. Nous n'avons pas à les refuser comme s'ils représentaient une menace " ;
- sur le plan de la relation d'aide si décisive dans l'édification de nos communautés et la sauvegarde des familles fragilisées en ces temps qui courent ;
- sur le plan enfin de l'oecuménisme.


La joie de l'Évangile, facteur de rapprochements :
Pour l'évêque, les Églises ne devraient pas tant chercher à ne former qu'une seule entité qu'à redécouvrir la joie commune de l'Évangile. " . Nous partons du principe que la joie de l'Évangile doit déterminer nos relations les uns avec les autres. C'est seulement de cette manière que nous viendrons à bout de l'indifférence de beaucoup de nos contemporains avant tout parmi les jeunes générations, quand elles entendent le mot d'oecuménisme ".
Et l'évêque d'évoquer ensuite les efforts de rapprochement entrepris entre Églises historiques en Pologne par exemple : " Il y a un an, par exemple, l'évêque Zdzislav TRANDA de la petite Église Réformée en Pologne a évoqué dans son rapport une possible fusion entre Luthériens, Réformés et Méthodistes ". A ses yeux, " il y a de fortes chances qu'une Église Protestante Unie voie bientôt le jour en Pologne "

L'oecuménisme, une affaire de longue haleine, une politique de petits pas :
Henri BOLLETER emploie une image insolite et éloquente pour évoquer le dur labeur oecuménique tel qu'il se présente sur le terrain : " l'oecuménisme, c'est comme avec les îles grecques, une fois que la forêt est rasée, il n'est possible de la reboiser de nouveau qu'au prix d'un très grand effort et d'une très forte discipline. Du côté orthodoxe, nous sommes accusés aujourd'hui de prosélytisme. Alors, nous autres méthodistes, ensemble avec l'Église Catholique Romaine, nous essayons de reboiser de nouveau la forêt oecuménique - non sans peine - par diverses rencontres et par la poursuite du dialogue, pour ainsi dire, un petit arbre après l'autre. Entretenir les plants consiste avant tout à cesser de s'accuser ou de s'insulter mutuellement. " La " Charta oecumenica " rédigée par la Conférence des Églises Européennes (la KEK), signée en avril à Strasbourg (par l'Église Évangélique Méthodiste ­ EEM ­ également), répond précisément à de telles situations et à une telle exigence. Cet accord fondamental décrit l'oecuménisme tel qu'il doit se vivre localement.
L'évêque revient aussi sur le document du Vatican Dominus Jesus qui a attristé bon nombre de chrétiens : " Débattre de ce texte en profondeur ne nous permettra pas de nous rapprocher les uns des autres, ne nous faisons pas d'illusions, car la reconnaissance mutuelle des Églises en tant qu'Églises n'est pas le résultat, mais la condition même du dialogue oecuménique. Constatons du moins que ce document du Vatican a relégué au dernier plan la Déclaration commune sur la justification signée à Augsbourg. " L'évêque termine son message sur une note plus positive, il invite les croyants à (p)oser un geste significatif à l'occasion de Pâques 2001 : " Cette année, Pâques tombe sur la même date quelle que soit la tradition, nous devrions en profiter pour saluer nos partenaires oecuméniques, et pas seulement là où il existe des tensions. "
Puisse cet appel courageux être partout répercuté !
Retrouvez EEMNI (Église Évangélique Méthodiste Nouvelles Internationales) dans votre boîte à lettres électronique deux fois par semaine. Inscrivez-vous à : http://www.eemnews/umc-europe.org/

Jean-Philippe WAECHTER


© Tous droits de reproduction réservés. Détail des conditions de reprise des articles

Toute remarque et tout courrier à propos du Messager Chrétien

© Copyright 2001 - Union de l'Eglise Evangélique Méthodiste -