LE MESSAGER CHRÉTIEN

Mai 2000

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LE MONDE EST MA PAROISSE

Une prédicatrice laïque méthodiste, témoin d'une exécution capitale

Carole MEHL, 59 ans, prédicatrice laïque au sein de l'Église Évangélique Méthodiste (EEM), milite depuis fort longtemps en faveur de l'abolition de la peine capitale. "Un chrétien se doit d'assister les gens en détresse", pense-t-elle; aussi a-t-elle pris tout naturellement contact avec un certain WISE, un noir condamné à mort attendant son exécution dans la prison de sa ville natale de Kansas-City. Après un échange de correspondance avec le prisonnier, Carole MEHL l'a rencontré: "nous étions tous les deux incroyablement nerveux", déclare Carole MEHL. La femme blanche a été quasiment le seul confident du condamné à mort. Sa famille a cherché à l'éviter. La visiteuse de prison a partagé les 12 dernières heures de sa vie et a même assisté à son exécution, mais malgré cela, le prisonnier a vécu sa mort dans une totale solitude. Carole MEHL se rappelle que WISE n'a même pas eu le droit de s'offrir un petit crucifix en métal, parce qu'il aurait été tenté soit disant "de se suicider", expliquent les autorités pour justifier leur refus. "La justice revendique manifestement pour elle le privilège de mettre à mort des condamnés", ajoute la prédicatrice laïque méthodiste. Celui qui est pauvre et noir a encore moins de chances d'en sortir vivant. "En somme, la peine de mort", pense Carole MEHL, "n'a rien à voir avec la justice, mais seulement avec la vengeance." En accompagnant jusqu'au bout ce condamné à mort, Carole MEHL nous offre l'exemple positif d'un amour bien compris. Elle nous fait comprendre la nécessité pour une société civilisée de rompre avec cette pratique barbare qu'est la peine capitale et la nécessité pour des chrétiens se réclamant de Jésus-Christ de faire primer la miséricorde sur le jugement: "Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre!"

Une Église aux États-Unis payée entièrement grâce à la vente d'un cheval

Cette histoire met en valeur les effets positifs de la générosité, l'effet boomerang de la bonté : Harold HARRISON (79 ans) est membre de la "Bethlehem United Methodist Church". Parti de rien, il est devenu au fil des ans millionnaire, l'heureux propriétaire de l'"Harrison Poultry Inc." De tempérament généreux, cet homme s'est engagé à prendre en charge les frais de construction du nouveau bâtiment de la "Bethlehem United Methodist Church". Cette décision sera la bonne, il en recevra bientôt la confirmation. Lors d'une vente aux enchères dans le Kentucky, il vendra un cheval huit fois plus cher que le prix fixé initialement - il le vendra pour l'énorme somme de 3,9 millions de dollars, au prix même de la construction du bâtiment. La femme pasteur Rebecca D. JONES en charge de la communauté bénéficiaire de la générosité de cet homme d'affaires, dira: "Nous croyons que le prix du cheval a été le moyen utilisé par Dieu pour restituer à Harold HARRISON ce qu'il nous avait donné avec tant de générosité." La nouvelle Église portera le nom de Bethlehem. La morale de l'histoire, c'est que l'arroseur finit par être arrosé!

Entre l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie, la voie médiane : les soins palliatifs

A l'heure où le Comité d'Éthique ouvre timidement la voie à l'euthanasie, l'Alliance Évangélique Suisse la ferme résolument. D'après elle, le principe de l'euthanasie ne souffre aucune exception. Depuis quand l'homme aurait-il le droit de disposer de sa vie ? Depuis quand serait-il libre de décider du sens et de la valeur de la vie et d'y mettre un terme un jour ? Ce pouvoir de disposer de la vie revient exclusivement à Dieu, le Créateur de la vie. Il n'appartient à aucun homme de se prononcer en dernier ressort sur sa propre vie et encore moins sur celle d'autrui et d'y mettre un terme. Pas question pour l'AES de dépénaliser la mort sur ordonnance. Dans le cas très rare où la vie devient très pénible, quasiment insupportable à un patient et sa fin inéluctable, quelle attitude adopter? Précipiter la mort du mourant par compassion ou par défi? L'accompagnateur qui prend cette décision s'avance seul devant Dieu en âme et conscience et s'expose aux foudres de la justice. L'AES s'oppose néanmoins à tout acharnement thérapeutique: prolonger artificiellement la vie de mourants n'a pas de sens. "Une fois que le processus de la mort a commencé, on doit renoncer aux mesures permettant de prolonger la vie", est-il écrit dans ce document. On peut regretter que dans les limites de ce document les soins palliatifs ne soient pas mentionnés comme une alternative crédible à ces deux voies extrêmes que sont l'euthanasie ou l'acharnement thérapeutique. Les soins palliatifs ont pour effet de soulager les patients de leurs douleurs tout en les maintenant le plus longtemps possible conscients.

Jean-Philippe WAECHTER


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